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LE SAUT A LA PERCHE

Présentation de cette épreuve d'athlétisme: 

Le saut à la perche existe depuis la Grèce Antique. Elle était utilisé comme moyen de locomotion pour traverser des ruisseaux, franchir des haies ou échapper à des bêtes suavages à l'aide de longs morceaux de bois rigides. Depuis la fin du XIXème siècle, le saut à la perche est devenu une épreuve d'athlétisme. Après avoir éffectué un course d'élan (d'environs 50 mêtres) à l'aide d'une perche souple, les athlètes doivent franchir une barre horizontale situé à plusieurs mêtres de hauteur, sans la faire tomber. 

Source: Ikonet.com - Saut à la perche

Source: Saut à la perche et science - Ostralo.net

Les athlètes de saut à la perche ont 4 qualités importantes: 

  • la rapidité sur la course d'élan

  • la force pour appuyer sur la perche

  • la souplesse pour effectuer les mouvements en l'air

  • la qualité de pied au moment de l'impulsion

Il existe 2 techniques de saut: Technique française (George MARTIN) et Technique Russe (Sergei BUBKA)

 

Serguei BUBKA est le premier perchiste à franchir la barre symbolique de 6m le 13 Juillet 1985 à Paris. Le 21 Février 1993, il passera les 6 mètres 15. Il sera le détenteur du reccord mondial en salle de saut à la perche pendant 21 ans. Renau Lavilleni le détronera en 2014 en sautant 6 mètres 16. 

Source: Sergey  Bubka - WR Indoor Donetsk 21 Feb 1993

https://www.youtube.com/watch?v=uQ34Pc-1dBA

Source: Renaud Lavillenie Record du Monde 6m16 (avec commentateur fraçais)

https://www.youtube.com/watch?v=PZqyGMBgEv0

Interview de Renaud Lavillenie:

  • Pouvez-vous nous décrire votre entraînement ?

« Une semaine de préparation comporte 3 types d’entraînements : un spécifique perche (deux séances), un musculation (trois fois) et le troisième c’est la course, le rebondissement et tous les exercices. Cela représente entre 15 et 20 heures par semaine. Quand les compétitions approchent on a moins d’entraînements, les séances sont plus courtes et plus intenses car le but c’est d’être prêt pour la compétition et de ne pas se fatiguer pour rien. On réduit à un entraînement par jour et on travaille sur des réglages très intensifs ».

 

  • Comment préparez-vous les grands rendez-vous type J O ?

« Je prépare cette compétition comme toutes les autres, le but c’est de sauter le plus haut de toute façon. Cependant, il faut se préparer aux conditions extérieures et climatiques. Cela fait quelques années que j’ai l’habitude. La préparation estivale commence en avril et les premières compétitions sont fin mai début juin. Après, il y a une vraie montée en puissance pour qu’en juillet-août je sois au meilleur de ma forme».

 

  • Un concours de perche dure 3 heures, cela demande de la concentration, de la stratégie. Avez-vous une préparation mentale spécifique ?

« Ce qu’il faut se dire c’est que ce n’est pas trois heures non-stop. L’échauffement dure à peu près une heure et ensuite il y a en général entre 1heure et 1 h 30 avant mon entrée en concours. Là il n’y a pas besoin d’être concentré sinon on perd de l’énergie pour rien. C’est un peu un jeu concentration - déconcentration, on ouvre, on ferme, on ouvre et le but c’est d’être juste prêt deux minutes avant le saut. Je me prépare seul, j’ai mes repères, mes petites habitudes et c’est surtout les sensations personnelles qui font que je m’adapte au quotidien, à ce qui doit être le mieux pour réussir le jour même».

 

  • Quelles sont vos activités de loisirs pour vous détendre ?

« La première c’est la moto sur piste (il fait partie du team LMD 63) mais je fais pas mal de VTT, j’en fais aussi dans ma préparation donc c’est plutôt agréable. Après quand les occasions se présentent je fais du surf mais je n’ai pas assez de temps pour faire tout ce que je voudrais ».

 

 

  • Pourquoi avez-vous choisi la ville de Clermont pour poursuivre votre parcours d’athlète professionnel ? (Par rapport au complexe sportif, au cadre de vie …)

J’ai choisi Clermont au début pour quelques raisons. La première c’était pour le stadium, pour les infrastructures sportives qui sont pour moi les meilleures de France. Ensuite, pour la localité c’est à dire qu’il y avait tout sur place. A l’époque j’étais en STAPS, donc la fac était juste à côté et j’avais la possibilité de m’entrainer et de travailler dans un même secteur ce qui n’était pas le cas auparavant. Enfin j’ai ma copine qui était d’ici donc sa fait beaucoup de choses qui mises bout à bout font que c’était un bon choix et depuis que je suis arrivé ça c’est tout le temps bien passé donc à aucun moment je n’ai regretté.

 

  • La France a posé sa candidature pour organiser les Jeux Olympiques en 2024. Pensez-vous y participer ?

Alors, je peux participer oui (rire), enfin tout dépend du niveau que j’aurai dans 8 ans. C’est potentiellement possible après c’est un lapse de temps qui est tellement long. Si les JO se passe à Paris il y aura forcément la volonté, après est ce que le physique sera encore apte à être encore capable de sauter assez haut, ça sa sera la surprise mais en tout cas c’est sûr que c’est une volonté de pouvoir faire les JO à Paris, s’ils se font là en 2024.

 

  • Vous avez créé une société d’évènement « Spectacul’air ». Est-ce pour vous une façon d’assurer votre reconversion ?

Dans l’idée c’est ça ! Dans l’idée c’est de profiter d’être encore en activité pour préparer l’avenir. La société a été notamment utilisée pour organiser le All Star Perche. Je me suis dit que commencer maintenant était intéressant car cela me permettrait de faire une bonne transition et le jour où j’arrêterai la perche d’un point de vue professionnel j’aurais une activité qui sera déjà mise en place et qui me permettra d’occuper du temps. De plus dans l’activité pure, cela me permet d’avoir quelque chose d’autre, parce qu’il faut se dire que quand tout marche bien, on n’a pas de problème mais dès que quelque chose se passe mal, il faut avoir quelque chose pour se raccrocher. Donc le fait d’avoir cet événement-là, me permet de penser à autre chose et de voir aussi je dirais la préparation d’une manière différente. Donc oui c’est un peu pour préparer le futur même si j’ai encore de nombreuses années devant moi avant de raccrocher. Ça me permet d’être un peu multicarte.

 

  • Cependant pourriez-vous devenir entraineur après votre carrière d’athlète de haut niveau ?

Entraineur pas forcément. Ce qu’il faut se dire c’est qu’un entraineur c’est la même chose que l’athlète avec plus de contraintes. Quand on a passé 10 – 15 ans à voyager tous les week end partout dans le monde, on a des fois envie de se poser un petit peu. Je sais que c’est quelque chose que j’aime bien mais après cela ne s’improvise pas non plus. Mais c’est pour cela que l’évènementiel est pour moi plus important pour l’après carrière que la relation entraineur.

 

  • Comment faites-vous pour garder la tête sur les épaules avec tout l’engouement qu’il y a sur vous ?

Je pense que mon secret c’est juste de prendre du plaisir dans ce que je fais. Je ne fais pas du sport par intérêt mais par passion et donc cela me permet d’être à fond à chaque fois et de ne pas me poser de questions de pourquoi je suis là. Je sais à chaque fois pourquoi je suis sur une piste et à partir de ce moment-là c’est super intéressant.

 

  • Le saut à la perche est une histoire de famille pour vous. Quelles sont les relations professionnelles que vous entretenez avec votre frère ?

Oui, alors je lui donnais des conseils jusqu’au moment où il m’a dit qu’il considérait que j’étais un adversaire. […] J’ai aussi mon partenaire d’entrainement qui compte beaucoup car l’on passe énormément de temps ensemble et la réussite de l’un permet d’avoir un certain plaisir même si ce n’est pas ça qui va faire que l’on est content si tu l’on se rate. Mais au moins il y a quelque chose qui avance car c’est toujours positif de voir de la progression.

 

  • Vous êtes un fidèle supporteur de l’ASM depuis votre arrivé à Clermont Ferrand. Comment trouvez-vous leur parcours dans le Top 14 cette année ?

Paradoxalement, ils ont fait un super début de saison puis y’a eu plus ou moins un passage à vide avec l’élimination de la H Cup. Mais je pense que c’est un mal pour un bien et ils sont tous autant capable de faire des supers trucs et maintenant qu’il y a plus qu’un seul objectif, je pense qu’il va falloir compter sur eux. J’aime beaucoup ce qu’ils font mais on est dans du sport de haut niveau et ce que ne comprennent pas les gens c’est que le sport de haut niveau c’est très ingrat et la moindre erreur paye cache d’autant plus quand il y a une concurrence aussi importante dans ces deux championnats cette année. Moi je ne les enterre pas et c’est toujours un plaisir d’aller les voir parce que tout le monde a le droit d’être moins bon à un moment donné

Nous remercions Renaud LAVILLENIE pour son accueil, son temps et pour l'interview qu'ils nous a accordé.

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